Les lycéens remettront ça le 8 mars prochain
En déclarant lurgence pour le projet de loi sur lavenir de lécole, qui permet d'écourter les débats en limitant à une seule lecture l'examen du texte dans chaque assemblée, François Fillon a frisé le ridicule et décuplé lhostilité des détracteurs de son texte. Avec cette annonce, le gouvernement a confirmé sa crainte du mouvement social et de lopposition parlementaire, qui sest fait entendre très fort lors de la semaine de débat.
Les deux syndicats lycéens, la FIDL et l'UNL, ont aussitôt réaffirmé leur opposition globale à la réforme et ont appelé à une grande journée nationale de manifestation, sous forme de « marche pour l'éducation » le 8 mars, lorsque les vacances seront finies dans les trois zones.
Quant aux députés, ils ont finalement terminé le 19 février l'examen du projet de loi sur l'école, marqué par la combativité de la gauche et le désir den finir au plus vite de la droite.
Après le vote solennel prévu à l'Assemblée, le 2 mars, le débat au Sénat a été fixé au 15 mars pour trois ou quatre jours. Après son examen par le Sénat, le projet de loi, s'il n'a pas été voté dans les mêmes termes par les deux assemblées, sera examiné par une commission mixte paritaire (CMP, formée de 7 députés et 7 sénateurs) qui rédigera un texte commun. Celui-ci sera soumis au vote de chacune des assemblées pour une adoption définitive. Le texte pourrait être adopté définitivement fin mars, début avril.
Cela laisse donc encore un peu de temps