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Nanterre et Politiques
29 octobre 2006

Incendie du bus à Nanterre, surprises sur le traitement des média

Dans la soirée de mercredi dernier, un bus de la RATP a été incendié à Nanterre, sur une avenue de fort transit. C'était un bus de la ligne 258, de Saint-Germain à la Défense.

J'ai été surpris des réactions de journalistes et plus largement de certains média.

Au travers de mes contacts avec la population (que me confirment mes collègues élus), j'ai noté une grande distance avec ce qui est considéré comme un délit inadmissible mais dont on ne peut le relier à aucun fait extérieur ou aucune situation sociale.

Je suis surpris par deux faits qui m'interroge sur le traitement médiatique de ce type de faits-divers.

Un journal à grand tirage a jugé bon de titrer "Nanterre, sous le choc". Ce n'est pas le cas. Alors pourquoi ce titre ?

J'ai été interwievé par deux journalistes, le premier le jeudi matin et le second, le vendredi après-midi. L'un et l'autre n'ont eu de cesse de vouloir me faire dire que je pensais que c'était l'oeuvre de sbires, dans une sorte de complot ourdi, par on ne sait qui, mais dont la motivation était de générer une situation comparable à celle qui, en 2002, avait appeurée les populations. Plus précisément, j'ai dû fortement exprimé qu'à ma connaissance, ce n'était pas un acte d'incendiaires commandité par des réseaux de droite ou d'extrême-droite. Chaque question y revenait, d'une manière ou d'une autre.

Il aurait été très facile de laisser croire que j'émettais cette hypothèse, si je n'avais eu la vigilance et le discours appuyé pour ne pas tomber dans le panneau.

Il me semble que nous sommes dans une sorte de "fétichisme médiatique". La notion "d'anniversaire" des événements de novembre 2005 est de cet ordre. Nous sommes face à un refus d'analyse pour verser dans un sensationnalisme et du prêt à pensée.

Notre démocratie ne gagne pas à faire l'économie de l'évaluation de nos média. Dans une certaine mesure, nous avons les média que nous méritons.

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