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Nanterre et Politiques
22 septembre 2005

Conférence de la famille : création du complément optionnel de libre choix d'activité

Aujourd'hui, s'est tenue la conférence de la famille présidée par le Premier Ministre. Cette conférence avait été créée, à l'époque du Gouvernement Jospin, par Ségolène Royal.

Lors de la conférence, le Gouvernement a annoncé la création du "complément optionnel de libre choix d'activité" (ouf ! on voit que la technocratie est passée par là !), COLCA pour les intimes. Au delà du titre incompéhensible, il s'agit d'une mesure intéressante reposant sur le diagnostic qu'a conduit la commission présidée par Hubert Brin, président de l'UNAF, et dont le rapport mérite d'être consulté.

La mesure créée s'ajoute, sans la supprimer, au "complément de libre choix d'activité". Pour un parent désirant s'arrêter de travailler, temporairement à la naissance de son enfant, de pouvoir le faire sur une durée d'une année en bénéficiant d'une allocation de 750 € par mois.

Les mères (pour 95 %, se sont les mères) qui, aujourd'hui, s'arrêtent de travailler dans le cadre d'un congé parental rencontrent d'énormes difficultés pour reprendre le travail. Les études réalisées depuis dix ans montrent qu'elles sont durablement écartées du marché du travail. Par ailleurs, le faible montant de l'allocation génère un risque de paupérisation évident de la famille. Le COLCA vient rectifier, en petite partie, les effets pervers mis en évidence.

Cependant, trois principaux bémols doivent être évoqués :

  • L'argumentaire est trop centré, encore une fois, sur la seule recherche de la natalité. Sans en dénier l'intérêt, nous devons être plus audacieux et chercher à promouvoir une réelle égalité des genres, dans la conciliation de la vie professionnelle, de la vie sociale et de la vie familiale.

  • Le montant de l'allocation devrait tenir compte de l'ensemble des ressources de la famille et de son lieu de vie. Vivre en Île de France est d'un coût supérieur, par exemple.

  • La mesure ne doit pas faire oublier que l'ambition doit être sur la création d'un véritable service public de la première enfance, dans lequel les places d'accueil dans les structures de la petite enfance doit être doublées. Par ailleurs, cela n'a de sens, qu'à la condition où les écoles maternelles sont en mesure d'accueillir les jeunes enfants. Or, les Hauts-de-Seine sont fortement déficitaires, en ce domaine.

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