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Nanterre et Politiques
8 octobre 2005

La droite se sert de l'Europe pour attaquer directement les services publics et le droit social français

Harlem Désir, député européen socialiste, nous informe que le Parlement européen examine actuellement le projet de directive services, plus connue sous le nom de « directive Bolkestein ». Les Français se sont légitimement inquiétés lors de la campagne référendaire de ses conséquences sociales désastreuses, et au moment où une majorité pourrait se dessiner au sein du Parlement européen pour en finir avec la version originale de la directive Bolkestein. Pendant ce temps, l'UMP s'aligne sur ceux qui veulent la maintenir en vie à tout prix.

Encore une fois, la droite pratique le double langage : c'est Jacques Chirac qui au Conseil européen en mars dernier déclare qu'il s'opposera à la directive Bolkestein. Mais aujourd'hui ce sont les députés européens de l'UMP qui empêchent l'adoption d'une directive service révisée, écartant le principe du pays d'origine, les risques de dumping social avec notamment l'application du droit social du pays où le service est rendu en cas de détachement de travailleurs, et protégeant les services publics.

La droite s'oppose à une série d'amendements de compromis proposés par la députée socialiste allemande Evelyne Gebhardt. Qu'il s'agisse de l'exclusion de l'ensemble des services publics, de santé et sociaux du champ d'application de la directive, ou de la substitution du principe de destination au principe d'origine pour l'application des droits de la prestation de service, la droite veut revenir au texte d'origine.

La droite prend une très lourde responsabilité en s'alignant ainsi sur les tenants de la libéralisation la plus dure au mépris de tous les engagements pris devant les Français par le chef de l'Etat et poursuit son œuvre de démantèlement des services publics, de reculs sociaux et de destruction des droits sociaux fondamentaux.

sitemdroite20Bernard Poignant, Président de la délégation socialiste française au Parlement européen, fait un point complet de l'état des débats : son compte-rendu.

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