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Nanterre et Politiques
1 mars 2005

Intervention sur la préparation du budget 2005 de Nanterre - conseil municipal du 15 février 2005

A Nanterre, nous nous trouvons à un tournant, voire à la fin d'une époque. La facilité relative avec laquelle nous élaborions nos budgets fait partie d'un temps révolu. Nos recettes ne croissent plus, nos charges augmentent et les besoins en investissements sont très importants.

La situation est potentiellement préoccupante et elle nous oblige à entamer un aggiornamento profond de la manière dont nous concevons nos actions. Deux règles doivent prévaloir :

  • le centrage sur les priorités ;
  • la recherche constante de l'optimisation.

Notre dette est totalement maîtrisée et nous pouvons être gré au travail effectué par les services financiers, sous l'impulsion de Gérard Perreau pour en rechercher là encore l'optimisation. L'emprunt n'est pas une variable d'ajustement, c'est le choix d'une recette pertinente pour des investissements dont l'usage s'étale parfois sur plus d'une génération. Ne craignons pas d'y avoir recours. Cependant, cela n'est justifié que si nous sommes capables de restaurer, durablement, un autofinancement qui diminue depuis plusieurs années.

L'optimisation des recettes passe, par exemple, par un travail volontaire sur les cofinancements. En comparant notre mobilisation des subventions à celle des communes de la même strate, on constate que les subventions que nous percevons sont régulièrement 30 % inférieures à la moyenne des villes. Nous avons un effort très significatif à produire. L'ensemble de l'exécutif doit se sentir concerné par cet enjeu.

Par ailleurs, dans le cadre de cette optimisation des recettes, nous avons à commencer, en urgence, la réflexion sur l'arbitrage politique entre les différentes sources de recettes selon nos politiques.

La recherche de l'optimisation, c'est celle des ressources plus largement. A cet égard, la question du personnel n'est pas anodine avec 2 400 agents au service des nanterriens. Il ne s'agit pas, a priori, d'en réduire le nombre, mais avec eux, de rechercher constamment les marges d'efficacité. Notre souci est de répondre aux besoins des nanterriens, avec la meilleure qualité, au meilleur coût supportable à moyen et long terme. N'obérons pas le futur par des choix faciles. C'est là notre responsabilité.

Pour cela, nous devons modifier nos habitudes de travail et celles des services. Ainsi, nous ne pouvons plus nous contenter, chaque année, de sabrer dans les dépenses nouvelles sans toucher à ce qui se fait déjà. Nous ne pouvons pas débattre uniquement des dépenses supplémentaires. A partir des orientations politiques, nous devons discuter beaucoup plus en amont des priorités d'actions afin que cela se traduise, ensuite, dans l'activité des services et en matière de priorités financières.

Dans ce cadre, après avoir augmenter les taux d'imposition depuis le début du mandat, il nous faut certainement procéder à leur stabilisation. Même si, dans le même temps, il serait justifier que nous levions ce que nous devons appeler « l'impôt Raffarin » issue de ses choix sectaires et sa gestion calamiteuse de l'État et de l'économie.

Pour répondre aux enjeux rapidement esquisser, il nous reste à nous forger une culture de l'évaluation, c'est-à-dire, une capacité à juger du bien-fondé d'une politique municipale, de son efficience et de l'efficacité des moyens engagés. Des premières réalisations existent que nous devons étendre. Dans ce cadre, l'évaluation que nous lancerons prochainement sur la pertinence d'une direction de la Tranquillité publique prendra toute son importance, tant sur sa méthode que sur le fond des résultats et des débats qu'ils généreront.

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