Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Nanterre et Politiques
24 février 2005

Conseil général des Hauts-de-Seine : menaces sur le service public et le tissu associatif

Nous constatons, déclare Pascal Buchet, Conseiller général PS des Hauts-de-Seine, la multiplication d'appels d'offres et de marchés relatifs à des missions de services publics locaux menées jusqu'à présent par des associations à but non lucratif, des établissements publics voire même par des collectivités locales. Voici quelques exemples.

Petite enfance : Nicolas Sarkozy vient d'instituer les crèches privées à but lucratif pour concurrencer les crèches publiques et associatives qui plus est en les finançant sur fonds publics et permettre ainsi aux familles aisées de trouver une place en crèche en contournant les commissions d'attribution.

Recherche d'emploi : Nicolas Sarkozy vient d'annoncer la mise en concurrence de l'ANPE par des entreprises privées qui vont bénéficier de primes publiques au placement laissant à l'ANPE le soin de s'occuper des cas les plus éloignés du marché du travail. Là encore, la démarche vise à créer un système à double vitesse, le privé pour les plus aisés, le public pour les autres.

Insertion : Le même Conseil général vient de lancer un appel d'offres pour l'insertion des personnes au RMI en supprimant les subventions jusqu'alors versées aux communes qui menaient des actions d'insertion professionnelle en direction de ces personnes. Interrogé par les services municipaux, le Conseil général a répondu qu'il revenait aux communes de déposer une offre dans le cadre du marché lancé et que cette offre pourra être retenue si elle est plus ou moins disante par rapport à celles déposées par les entreprises...

Alphabétisation : Là encore, on lance des appels d'offres pour des actions jusqu'ici menées par des associations ou des centres culturels et qui recevaient pour cela des subventions.

Cette politique met en cause la structure même du tissu social des quartiers, asphyxie les budgets de fonctionnement des associations et rend impossible, faute de financement, les actions portées par les collectivités locales souvent les mieux à même de les mener.
Les associations et et les collectivités publiques ne sont pas de simples prestataires de services mais cela le Conseil général ne semble pas l'avoir compris.

Publicité
Commentaires
Publicité